Le biathlon et Vincent, c'est déjà une histoire de quelques années ! Il a grandit les skis aux pieds et la cara pas loin !
Le panier des beaux résultats était déjà bien rempli : Champion du monde du relais en 2001 à Polkjuka, 3ème de l'individuel en 2001 à Pokljuka, 2nde place au Mass Start d'Oberhof en 2002 , médaillé de Bronze JO Salt Lake en 2002, une douzaine de 4ème place en Coupe du Monde... tout de même !
Mais il y avait aussi des moments plus difficiles, l'éternelle remise en question du biathlète et du sportif en général .. Vincent , pourtant coéquipier modèle, était le « deuxième français » derrière un grand leader du nom de Raphael Poirée et il lui manquait individuellement ce « petit quelque chose qui faisait que .. ».
Le mot d'ordre est alors le travail, encore et toujours s'entraîner, refaire les mêmes gestes, gagner en automatisme et en confiance : parce que si la force physique est une chose, le mental en est une autre, et l'association des deux donne le biathlon.
Si le biathlète est seul pendant le temps de course, il y a toute une équipe derrière : techniciens et entraineurs ! préparation du matériel, séances d'entrainement .. c'est une « grande famille » unie dans et pour le sport..
Bref, "un pour tous, et tous pour un" il fallait « mettre une pige » à ces petits riens pour faire de grandes choses..
Pendant ce temps là, un doubiste faisait son bout de chemin ! de courses en courses il grapille des places ... à la reprise 2005-2006 il monte sur la deuxième marche du podium de la poursuite d'Ostersund et gravit celle qui lui manquait lors du sprint d'Oberhof.
Vincent s'est enfin découvert et a trouvé sa place : aux avants postes ! et quand on y goûte, on a qu'une envie c'est de se reservir !! il fallait donc que la "sauce Defrasne" soit prête !
En cette année olympique, une expression était sur toutes les lèvres « alors, vous nous ramènerez une médaille de Turin ? » .. Les supporters demandent, y croient dur comme or.. Vincent comme à son habitude garde les pieds sur terre, même si secrètement, l'envie est bien là, bien ancrée .. il espère aussi.... Aah l'appel de la médaille ...
Le problème en biathlon est que tant que la ligne d'arrivée n'est pas franchie on n'est sur de rien, et vu que la ligne de départ n'est même pas dépassée ... ....
Bon en attendant, que faire ? mettre les bouchées double tenez donc !
Et puis, on en parle, on en parle ... le 10 février est bientôt la ! puis le 11 avec la première course, la seconde ...
Et..... ..... .... vous connaissez la suite !
Morale de l'histoire ?
« la grenouille maîtresse de patience
a su attendre son heure.. quand
celle ci fut venue, même l'attaque du géant
n'a pu porter son envie en défaillance ..
d'un sprint rageusement disputé
un biathlète d'or est né »